Les touristes

Verona, Vicenza, Padova, Venezia… Que de belles villes en Italie. Mais reprenons par le début : Verona.

On s’y arrête deux nuits pour avoir une journée complète pour visiter et fêter les 29 ans l’anniversaire de Charlotte. Bien que ça parle italien on pourrait se croire à Strasbourg. Des vélos partout, des rues piétonnes, un marché de Noël, des marrons chauds, du vin chaud, et même des pseudo tartes flambées. En tout cas l’odeur est là. Autant dire qu’on se sent à la maison. Mais toutes les bonnes choses ont une fin alors on reprend nos vélos et on pédale jusqu’à Vicenza.

Vicenza, ville de l’architecte Palladio qui s’en est donné à cœur joie. Entre les dizaines de palais, le théâtre, la basilique et j’en passe ça sent quand même la magouille dans l’attribution des marchés publiques lors des concours de maitrise d’œuvre. Ahah c’est pas évident de comprendre ce blog ! J’avoue Charlotte m’a aidé pour celle ci, forcément. Enfin bref, cette ville semble faire une piqure de rappel nécessaire à Charlotte de ses cours de première année et devant l’étendue des lacunes on décide de ne pas trop s’attarder. On rejoint Andrea et Giulia rencontrés grâce à warmshower et qui nous hébergent ainsi qu’Allan le Costa Ricain, sur les routes depuis 2 ans. On passe une très bonne soirée autour de la table à discuter principalement de voyages.

Ensuite Padova. Mais d’abord une journée à pédaler sous un ciel gris avec en bonus un détour de 30 kilomètres pour manque de vigilance dans la détection des panneaux de pistes cyclables. On fini en plantant la tente au pied d’un château. Et donc le lendemain Padova. Encore des places somptueuses, des édifices remarquables, et trop de choses à voir. On a l’impression de survoler toutes ces villes qui mériteraient qu’on s’y attarde plusieurs jours chacune. Mais Venezia nous attend. Ses gondoles, ses ponts, ses masques, ses bateaux, … Ben non, Mestre nous attend. Sa gare, ses banlieues mais surtout son hôtel Tito, sur lequel on a jeté notre dévolu pour les trois prochaines nuits. Le prix étonnamment peu élevé nous a conquis. En entrant dans la chambre on comprend qu’ils ont remplacé les femmes de ménages par les fourmis pour être aussi compétitifs. Mais Mestre est situé sur le continent juste en face de Venezia, à quelques minutes de bus, et l’hôtel Tito à quelques secondes de l’arrêt de bus et ça ça n’a pas de prix.

Après une nuit de repos on part donc en bus, moins glamour que la gondole mais on peut aussi s’embrasser sur la bouche, rejoindre la cité sur l’eau. Mais aujourd’hui c’est aussi la cité sous l’eau car il pleut. Après 3h de visite on abandonne, on a froid. Mais on ne s’avoue pas vaincus et on recommence le lendemain. Sous un ciel couvert mais avec de belles éclaircies on découvre le charme de Venezia. C’est un régal de se perdre dans ses ruelles, de découvrir la fameuse place Saint Marc, d’enjamber des ponts et bien sûr d’apercevoir les gondoles. Mais c’est tout aussi surprenant de découvrir les bateaux taxi ou ambulances, les transporteurs de marchandises ou bien encore l’aisance des mamans à poussettes gravissant les marches avec une facilité déconcertante. On y prend tellement de plaisir qu’on reste jusqu’à la tombée de la nuit pour redécouvrir Venezia.

On repart le jeudi sous un grand soleil. On était contents de s’arrêter pour faire les touristes mais on est encore plus heureux d’enfourcher nos vélos par ce beau temps. Les paysages ne sont pas exceptionnels. Les panneaux le sont avec des indications de kilométrage complètement incohérents par moment. La route est toujours aussi plate, on avale les kilomètres sans s’en rendre compte et on s’installe dans un champ pour changer. Sauf que celui là a quelques pommiers. Il n’y a qu’à se servir. Le vendredi est une journée à peu près comparable. Le soir on monte la tente dans une réserve naturelle. On joue à cache cache avec les quelques voitures qui passent encore une fois la nuit tombée car l’endroit est interdit au camping. Par contre les rats du coin eux nous ont trouvés. Ils passeront la nuit à faire des tentatives d’intrusions près de la tente !

Aujourd’hui (samedi) devrait être une journée cool car Trieste n’est plus qu’à une trentaine de kilomètres. On retrouve le bord de mer. On veut se poser dans un camping histoire de se faire beau (prendre une douche) pour notre arrivée en Slovénie et surtout en Croatie demain si tout va bien. Le seul ouvert est 400 mètres plus haut. Fini la plaine, bonjour le relief. Donc journée cool mais pas trop quand même.

Voilà, demain on quitte définitivement l’Italie. On a bien apprécié ces trois dernières semaines. Les trois prochaines devraient nous mener doucement vers Dubrovnik. Ce soir c’est repos, bière et internet dans le bar du camping avec un italien qui a travaillé en France et qui est content de parler français même si on ne comprend pas tout !!

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